C comme CASAQUIN, CARACO, CARMAGNOLE et CARDIGAN

Au XVIIIe siècle, on porte sur le corset un casaquin en coton imprimé, en nankin ou basin. C'est un vêtement du haut, aux manches ajustées et qui se porte comme une veste. Il descend un peu en dessous des hanches ordinairement par-dessus la jupe. Pourvu de plis "Watteau" très amples, il s'arrête juste au niveau des fesses et se soulève facilement ce qui lui vaut le surnom de "pet en l'air". Il comporte généralement deux basques séparées et volantées (le caracaca en provençal).
À la fin du XVIIIe siècle, le casaquin se raccourcit à la taille, voire sous les seins, pour devenir le caraco, souvent en indienne doublée d’un autre tissu moins noble.
Pour les femmes du peuple et de la campagne, le vêtement est plus simple : un corsage ajusté porté sur la jupe. "Une petite paysanne de seize ans, en casaquin et en bonnet de toile bleue (Zola, Le Ventre de Paris)."


La Blanchisseuse - J.S. Chardin vers 1735

La carmagnole est une veste masculine courte avec un col découpé en angle aigu rabattu sur la poitrine et de gros boutons. C'est à l'origine un vêtement porté comme jaquette de cérémonie par les habitants du village italien de Carmagnolia dans le Piémont. En 1791 un Jacobin l'introduit en France, le vêtement devient dès lors un symbole politique et est portée par les Sans-Culottes pendant la Révolution. Elle a donné son nom au célèbre chant populaire "La Carmagnole". L'ancêtre du Perfecto en somme...


Carmagnole - Musée de l'armée - Paris


Quant au cardigan, il doit sa renommée à James Thomas Brudenell, comte de Cardigan au Pays de Galles. Militaire et héros de guerre, la petite histoire raconte, que se sentant à l'étroit dans son pull-over militaire, il l'aurait fendu du col à la taille d'un coup de sabre. Il se fait par la suite confectionner une veste de laine sans col et boutonnée qui prendra le nom de cardigan et sera commercialisée dès 1863.

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