U comme UNE PAGE D'AMOUR

Une page d’amour est l’un des romans où l'on ne rencontre pas, du moins directement, la violence que l'on trouve dans les autres titres. C'est aussi l'un des moins connus.
"Une page d'amour, écrite entre l'Assommoir et Nana, a dû être, dans ma pensée, une opposition, une halte de tendresse et de douceur. J'avais, depuis longtemps, le désir d'étudier, dans une nature de femme honnête, un coup de passion, un amour qui naît et qui passe, imprévu, sans laisser de trace. Le titre veut dire cela : une page dans une œuvre, une journée dans une vie. Le drame m'a été donné par l'invention de l'enfant, qui meurt de l'amour de la mère. Quant au milieu, à cette hauteur de Passy où j'ai placé la maison, il a été certainement choisi par les cinq descriptions qui terminent les cinq parties. Encore une vieille idée de ma jeunesse, Paris témoin d'un drame, Paris, pareil au chœur antique, assistant aux joies et aux douleurs d'une action, à toutes les heures, par tous les temps." (Extrait de la préface publiée en tête de la première édition illustrée d'Une page d'amour en 1884)
Hélène Grandjean, fille d’Ursule Macquart et de Mouret, en est le personnage principal. À 17 ans, elle épouse un nommé Grandjean qui lui donne une fille, Jeanne, maladive et en proie à des « crises » régulières. Jeanne a hérité à la fois de la faiblesse mentale de son ancêtre Adélaïde et de la faiblesse physique de sa grand-mère Ursule qui était phtisique. De plus, comme sa grand-mère, Jeanne meurt de phtisie (tuberculose).
La violence de ce roman est en fait présente dans les passions. Passion amoureuse violente d'Hélène pour son voisin le docteur Deberle. Puis passion dévorante pour Jeanne qui ne supporte pas que sa mère puisse être heureuse avec d'autres enfants ou avec d'autres hommes.

Dossier préparatoire Une Page d'Amour - choix des personnages

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