S comme SACCARD

Fils de Pierre Rougon et de Félicité Puech, Aristide Rougon est envoyé à Paris pour étudier le droit, mais il y vit une existence paresseuse. Il épouse à 21 ans Angèle Sicardot avec qui il aura deux enfants. Employé à la sous-préfecture de Plassans, il défend des idées républicaines lorsqu'il sent arriver la révolution de 1848. Opportuniste, il se rallie au bonapartisme au moment du coup d'Etat.  Son frère Eugène Rougon homme politique influent lui offre à Paris une place de commissaire-voyer adjoint. Aristide va alors tenter sa chance une seconde fois dans la capitale en spéculant, en faisant curée.
Eugène lui demande seulement de changer de nom afin de ne pas entacher celui des Rougon ; il va devenir Aristide "Saccard" son nom de guerre : "Veux-tu t’appeler Sicardot du nom de ta femme ? Aristide leva les yeux au plafond, répétant, écoutant la musique des syllabes : Sicardot... Aristide Sicardot... Ma foi, non  ; c'est ganache et ça sent la faillite... J'aimerais mieux Sicard tout court ; Aristide Sicard..., pas trop mal..., n'est-ce pas ? Peut-être un peu gai... Il rêva un instant encore, et, d'un air triomphant : J'y suis, j'ai trouvé cria-t-il : Saccard, Aristide Saccard ! avec deux c... Hein, il y a de l'argent dans ce nom là. On dirait que l'on compte des pièces de cent sous".
Et ainsi à la branche Rougon s'attache la branche Saccard...

Illustration pour la Curée issue de l’édition illustrée de 1906 de la Bibliothèque Charpentier – Eugène Fasquelle




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