A comme ADELAÏDE, L'ANCÊTRE

Adélaïde Fouque est l'aïeule, le point de départ de l'étude de Zola.
Née en 1768, fille unique d'un couple de maraichers aisés, orpheline à 18 ans elle épouse le jardinier de la famille, paysan mal dégrossi dénommé Rougon que Zola définit comme "épais, lourd et commun". Cette alliance donnera naissance à Pierre et à la branche légitime des Rougon celle de la bourgeoisie.
Rougon décède en 1787 et dès 1788 Adélaïde devient la maîtresse de ce "gueux" de Macquart "contrebandier, alcoolique et brutal, grand, terriblement barbu, la face maigre, terreur des bonnes femmes..." Cette improbable seconde alliance donnera naissance à la branche bâtarde des Macquart avec Antoine et Ursule "les louveteaux", celle du monde ouvrier. Macquart meurt de mort violente en 1810.
Adélaïde qu'Emile Zola décrit comme "une grande créature, mince, pâle, aux regards effarés, d'une singularité d'allure" ayant le "cerveau  fêlé" verra son état psychologique se dégrader à compter de cette date et ses troubles hystériques s'amplifier.
Dépouillée de sa fortune par son fils légitime, elle vit alors grâce à une rente versée par ce dernier. Elle recueille en 1840 un de ses petit-fils orphelin, Silvère, pour qui elle sera "Tante Dide". Nouveau drame pour Adélaïde, Silvère est tué en 1872 et sa mort la fait sombrer dans le mutisme.
Internée dans l'asile d'aliénés des Tulettes en 1851, elle succombe à l'âge avancé de 105 ans trois mois et cinq jours d'une congestion pulmonaire.


La monomane de l'envie dite La hyène de la Salpêtrière - Théodore Géricault vers 1820






Commentaires

  1. Je viens de comprendre que c'est un challenge spécial "Zola" et non "littérature" (Sylvie avait mieux compris que moi) ! Tant mieux ! Zola est un auteur qui a éclairé ma jeunesse et dont l'importance est telle que sa dimension généalogique doit sûrement pouvoir se décliner sur 26 lettres. Et avec Adélaïde Fouque, ça démarre très très bien ! Du coup, la lettre Z de notre blog risque de paraître bien chétive !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas de doublon littérature pour ce challenge donc. Il est vrai que les 26 lettres (excepté les sempiternels k et compagnie) n'ont pas étaient très difficiles à trouver.

      Supprimer
  2. Raymond m'a également induite en erreur^^ Je n'ai pas lu tout Zola (Thérèse Raquin m'est resté en travers de la gorge), mais je souhaite m'y mettre depuis un petit moment et je suis contente d'avoir l'occasion de découvrir un peu plus ses personnages. Etudier une généalogie qui n'existe pas et qui a pourtant toutes les apparences du réel, super idée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'espère pouvoir faire découvrir Zola sous un jour différent car il est vrai que certaines expériences littéraires ne nous donnent pas toujours envie de retourner vers un auteur.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire