TOULOUSE : DES TROIS COUCOUS AUX TROIS COCUS

Décidément le métro toulousain et ses stations m'ont plongé dans des recherches toponymiques sur cette ville qui a bercé ma jeunesse. Je ne dresserai pas un inventaire de toutes les curiosités linguistiques de Toulouse mais certaines m’interpellent. J'avais raconté dans un précédent article l'histoire du quartier de la Salade (du gibet à la salade), voici celle du quartier des "Trois Cocus" dont la dénomination moderne est un nouvel exemple des transformations qui s'effectuent au cours des siècles dans la langue orale.
Au XVe siècle, on apercevait sur l'actuelle place des Trois Cocus, au sommet du pignon d'une maison surmontée d'une petite croix en pierre, une pierre encastrée dans la muraille sur laquelle était gravée la silhouette de trois oiseaux : "Tres Cocuts" en occitan pour Trois Coucous.
La transcription de l'occitan "Tres Cocuts" au français "Trois Cocus" serait due, dit-on, à des soldats de Napoléon qui, séjournant dans le quartier, auraient demandé à ses habitants le nom du quartier. Ceux-ci auraient répondu "Tres Cocuts" et les soldats ne parlant pas l'occitan comprirent "Trois Cocus".
Aujourd'hui il n'y a plus plus de maison surmontée de trois coucous, seulement le sentier des trois coucous sous titré en occitan "Camino del Tres Cocuts" et une station de métro...

Station des Trois Cocus

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